La coutume est centrale chez les Kanak. La coutume englobe à la fois les pratiques et rituels anciens du peuple Kanak mais aussi
plus globalement l’art de vivre des Kanak avec son système de relations sociales particulier. L’expression « faire la coutume »
signifie accomplir certains actes typiques des Kanak dans lesquels le respect, la parole et l’échange sont essentiels.

La société kanak est de tradition orale. La parole s’exprime notamment lors de discours sur les alliances entre clans, rappelées à
l’occasion des grands événements. Les langues et les mythes transmis de génération en génération constituent le cœur de son identité.
Traditionnellement, les Kanak cultivent des plantes à tubercules (ignames et tarots par exemple). L'igname a une grande importance
dans la coutume kanak : son cycle de récolte rythme le calendrier social traditionnel kanak (fête annuelle de l’igname ; intronisation
du chef ; mariage ; naissance ; deuil ; alliances…). Par le passé, et encore aujourd’hui dans une certaine mesure, les cultures vivrières,
la pêche et la chasse jouent un rôle important pour les Kanak. Aujourd’hui, ils vivent pour beaucoup d’emplois salariés et de plus en
plus en ville.

Pour les Kanak, le lien à la terre est central, il traduit la relation affective liant la famille ou le clan, à la terre qui l’a vu naître et grandir.
Chaque clan regroupe toutes les familles qui se revendiquent d’un ancêtre-esprit commun, constituant donc un ensemble de familles
qui partagent un même mythe et une terre. Le clan constitue l’entité de base de la société kanak. Les « chefferies » regroupent des
lignées se retrouvant dans un même ancêtre ou des clans aux fonctions complémentaires (il existe des clans de pêcheurs, guerriers,
magiciens, etc.) qui auront une fonction déterminée lors des cérémonies coutumières. Le chef jouit de grandes marques de respect
et il incarne la tradition par sa présence et ses actes symboliques. Les chefferies sont autonomes entre elles. Les droits, devoirs et
responsabilités sont transmis aux enfants par le clan du père, c’est une société patrilinéaire.

Un des enjeux fondamentaux pour ce peuple est aujourd’hui de maîtriser son destin à tous les niveaux : politique, culturel, économique,
maîtrise de leurs terres et ressources naturelles, etc. Les Kanak ont de nombreuses connaissances sur les plantes les entourant et leurs
propriétés médicales, cosmétiques ou encore alimentaires. C’est pourquoi, un des risques est que des entreprises ou des chercheurs
viennent copier et s’approprier ces savoirs sans leur consentement (biopiraterie).

 

OUVRAGES
Gony Y.B. (2006). Thewe men jila. La monnaie kanak en Nouvelle-Calédonie. Nouméa : Editions Expressions et Province Nord.
Guiart J. (2001). Sociétés Mélanésiennes, idées fausses, idées vraies. Nouméa : Le rocher-à-la-Voile
Lafargue R. (2010). La Coutume face à son destin. Réflexions sur la coutume judiciaire en Nouvelle-Calédonie et
la résilience des ordres juridiques infra-étatiques. Paris : LGDJ
Leenhardt M. (1947). Do Kamo. La personne et le mythe dans le monde mélanésien. Paris : Gallimard
Leenhardt M. (1953). Gens de la Grande Terre. Paris : Gallimard, 9e éd.
Pauleau C. (2007). Les Mots de la Nouvelle-Calédonie, lexique. Nouméa : Centre de documentation pédagogique de Nouvelle-Calédonie
Tjibaou J.M. (1996). La Présence kanak. Paris : Odile Jacob

OUVRAGES COLLECTIFS
Bensa A. et Leblic I. (2000). En pays kanak. Maison des sciences de l’homme
Leca, A., Faberon, F., Wamytan, L. (2016). 101 mots pour comprendre… la coutume et ses institutions. Editions du CDP-NC


FILM DOCUMENTAIRE
Della-Maggiora, C., Roberjot, D. (2016). Yam. Quand l’igname raconte les hommes. Latitude 21 Pacific. 56 minutes.

ARTICLE DE PERIODIQUE
Le numéro spécial de la Revue Mwà Véé 46-47 « Pardon et réconciliation » :
Sur la démarche de Pardon, réconciliation des clans Jean-Marie Tjibaou, Yéiwéné Yéiwéné,
Djubelly Wéa, Hienghène, Maré, Ouvéa. Ce numéro double, n°46-47, est un hommage au travail
de pardon et de réconciliation que les familles Tjibaou, de Tiendanite, Yéiwéné, de Maré,
Fisdiépas, de Hienghène et Wéa, de Gossanah, endeuillées et divisées par le drame
de Hwadrilla, à Ouvéa, en 1989, ont mené à bien au cours de l’année 2004 : Document en ligne

 

Fiche du GITPA Consultez

Rapport du Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones,
M. James Anaya, La situation du peuple kanak de Nouvelle-Calédonie (France), novembre 2011 Voir le document PDF

Charte du Peuple Kanak
Socle commun des valeurs et principes fondamentaux de la civilisation Kanak, 2014 Voir le document PDF

Le droit coutumier en Nouvelle-Calédonie, Maison de la Nouvelle-Calédonie, 2012 Voir le document PDF

L’histoire de la Nouvelle-Calédonie, Maison de la Nouvelle-Calédonie, 2010 Voir le document PDF

La population de la Nouvelle-Calédonie, Maison de la Nouvelle-Calédonie, 2016 Voir le document PDF

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